Mise à part la scène finale, le scénario est un brin attendu et ne surprend guère, même si le jeune chef est amoureux d’une violoniste sourde, ce qui n’apporte pas un vrai « plus » à l’histoire. Pour autant, les comédiens jouent avec conscience leur partition, même si Pierre Arditi a tendance à « faire » du Pierre Arditi en campant ce chef autoritaire, nombriliste et pas vraiment sympathique. Celui qui tire le mieux son épingle du jeu est sans conteste Yvan Attal, qui parvient à exprimer avec une grande économie de mots et de gestes la difficulté que le fils a de parler avec franchise, surtout quand il affronte son père.
Quant au duo des comédiens principaux, ils ont beaucoup travaillé pour camper des chefs crédibles. Commentaires de Yvan Attal : « Ce qu’il faut savoir c’est qu’un chef d’orchestre est forcément en avance sur ses musiciens puisque ceux-ci doivent le suivre… C’est le principe. Lorsque l’on interprète un maestro, on a tendance à suivre la musique que l’on entend plutôt que la précéder… C’est un petit piège qui demande une certaine concentration pour l’éviter… ».
Une histoire sympathique, mais une réalisation qui manque un brin de tempo.
