Faisant face à de nombreux soucis de santé, Jane Birkin a été retrouvée morte à son domicile parisien. Actrice, chanteuse, muse : la plus parisienne des anglaises vient de tirer sa révérence. Hommage.
À force de la revoir dans la fleur de l’âge dans les films diffusés régulièrement à la télévision, Jane Birkin semblait pouvoir résister au temps. La réalité est moins poétique et l’actrice-chanteuse vient de disparaître. Elle était âgée de 76 ans. Jane Birkin avait trois enfants : Charlotte Gainsbourg, Lou Doillon (dont le père est le cinéaste Jacques Doillon) et Kate Berry, sa fille aînée morte en 2013, dont le père était le compositeur John Barry. Des filles qu’elle éduqua à sa manière. Elle disait : « On a pas mal rigolé, on s’est bien amusées, je les ai beaucoup traînées avec moi, et j’espère être amie pour la vie avec elles ».
Récemment, elle avait annulé plusieurs concerts après une mauvaise chute. Dans un communiqué expliquant son absence des festivals d’été, elle avait écrit : « J’ai toujours été une grande optimiste, et me rends compte qu’il me faut encore un peu de temps pour être de nouveau capable d’être sur scène et avec vous. Vous me manquez » Depuis l’annonce de sa leucémie, en 2017, dont elle était en rémission, elle avait pris conscience que le temps comptait double et les pépins de santé s’étaient multipliés.
Née en 1946 à Londres, en Angleterre, d’un père commandant dans la Royal Navy et d’une mère actrice, Judy Campbell, la jeune Jane Birkin s’était passionnée très tôt pour la comédie. Le cinéma hexagonal avait vite compris quel parti tirer de la jeune anglaise débarquée à Paris dans les années 60 et dont la vie a alors été bouleversée par sa rencontre avec Serge Gainsbourg sur le film Slogan en 1969 (alors même qu’il avait été odieux avec elle lors de l’audition). En duo avec lui et à compter du disque Jane Birkin-Serge Gainsbourg, Jane Birkin a vite conquis ses galons de vedette, menant une double carrière de chanteuse et de comédienne. Et l’on garde en mémoire le scandale provoqué par leur duo Je t’aime… moi non plus, initialement écrit pour Brigitte Bardot. Une chanson interdite par la BBC et condamnée par le Vatican.


Une réflexion sur “Jane Birkin s’en est allée”