Aux racines du cinéma africain

Sorties cinéma : mercredi 5 juillet 2023

AU CIMETIÈRE DE LA PELLICULE, de Thierno Souleymane Diallo – 1h33
Documentaire

Mon avis : 3 sur 5

L’histoire ?

En 1953, Mamadou Touré réalise Mouramani, le tout premier film réalisé par un cinéaste d’Afrique francophone noire. Mais personne ne sait où le trouver aujourd’hui. Thierno Souleymane Diallo parcourt la Guinée à la recherche de cette œuvre perdue, utilisant sa caméra pour se confronter à l’Histoire et au cinéma, celui que l’on regarde et celui que l’on fait.

Ce qui touche dans ce film ?

Que reste-t-il aujourd’hui du cinéma dans une Guinée qui tint un rôle avant-gardiste ? À suivre les errances de Thierno Souleymane Diallo, il ne reste plus que des bobines entassées dans des lieux désertés, des salles qui se délitent au vent et des caméras qui ont fini recyclées en marmites pour toute la famille. Et pourtant, comme le raconte ce jeune cinéaste, le pays a connu des heures fastes pour le cinéma. «  Dans les années 60, la Guinée a réussi à mettre en place l’institution Sily cinéma qui était chargée de la production, de la distribution et de la diffusion du cinéma. Elle avait aussi réussi à mettre en place un laboratoire de développement cinématographique. Comme on le disait « le Guinéen n’avait rien mais il allait au cinéma tous les soirs ».

Même si le cinéma était là pour servir le régime et éduquer le peuple, comme le rapportent certains témoins face à la caméra, notamment un ancien membre de la commission de censure, c’était une industrie en plein développement, mais qui a sombré avec le désengagement soudain de l’état.

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