Sans minorer les patientes recherches du cinéaste pour être crédible – la séquence de l’entraînement de Jim qui va au bout de son souffle en piscine est très réussie par exemple – on se demande comment le détournement d’une telle ampleur de matériel de haute technologie peut passer inaperçu dans un groupe comme celui d’Ariane sans faire passer le personnel de sécurité pour de doux incapables. De même la sortie dans l’espace « fonctionne » si on la juge plus sur un plan poétique et affectif que sous un angle réaliste et même si le travail du directeur de la photographie Renaud Chassaing est soigné.
Bien sûr, en optant pour les plans serrés avec des regards qui en disent long sur la détermination et, parfois, le découragement, Nicolas Giraud signe un opus émouvant certes, mais, manque parfois de nerf et de vraisemblance. Reste un bel hommage à la force de ceux qui vont au bout de leurs rêves. Avec en leitmotiv lancée par l’ingénieur mathématique du clan : « Si à nous cinq, on arrive à lancer une fusée, c’est la preuve que tout est possible ! »
