Inès Maria Barrionuevo montre bien comment la jeune Camila veut aller au bout de la connaissance d’elle-même et de découvrir vraiment ce qu’elle aime que ce soit, indifféremment, garçons et filles. Pour autant, le quotidien la rattrape aussi son lot de trahisons, de jalousies… Avec en prime, le choc ressenti par Camila – et qui n’est pas vraiment perceptible pour qui n’est pas argentin – du déménagement entre La Plata et Buenos Aires, deux univers qui sont à cent coudées d’un de l’autre.
Visuellement, la réalisatrice a travaillé pour obtenir des couleurs plus ternes pour évoquer l’univers de l’école pour créer un contraste avec l’instant de fête. Une « lecture » émouvante de l’adolescence qui se cherche, parfois en vivant de vraies tensions. Et une prestation fort réussie de la jeune Nina Dziembrowski. À découvrir en oubliant de petites longueurs. Car l’histoire est forte et ne tombe jamais dans le moindre voyeurisme.
