Par ailleurs, Christopher Nolan a voulu, se frottant à l’exercice du film historique, nous immerger au côté des soldats. Son long métrage est donc volontairement avare en dialogues. Il expliquait à la sortie du film en 2017 dans Première : :« L’empathie pour les personnages n’a rien à voir avec leur histoire. Je ne voulais pas passer par le dialogue, raconter le passé de mes personnages. Le problème n’est pas de savoir qui ils sont, qui ils prétendent être ou d’où ils viennent. La seule question qui m’intéressait c’est : est-ce qu’ils vont s’en sortir ? Vont-ils se faire tuer par la prochaine bombe en tentant de rejoindre le môle ? Ou vont-ils se faire écraser par un bateau en traversant ? »
Là où le film déçoit un peu c’est qu’il ne lésine pas sur le vibrato patriotique. Ce qui finit, au terme d’un opus assez long, pas réduire toute vraie émotion. Un vrai bémol sur un film de guerre classique qui est d’une totale efficacité.
