Là où le scénario ne peut que mettre mal à l’aise, c’est dans l’ambiguïté de ce qu’il raconte. D’abord, Disco Boy propose une vision presque promotionnelle de la Légion étrangère, de cette fraternité des armes entre déracinés du monde entier : « Qui a peur reste à la maison »proféré par le recruteur résume bien l’esprit du scénario, qui a tendance à en rajouter sur l’atmosphère des engagés et sur le côté paternel presque des officiers qui vantent le modèle d’intégration à la mère-patrie.
Ensuite, dans la partie africaine, Disco Boy aurait parfois tendance à montrer les rebelles africains comme des « sauvages », avides de communications et qui attaquent les employés de l’industrie du pétrole en portant des peintures sur le corps. Comme si leur révolte remontait à de vieilles pratiques tribales, chamaniques..
Alors, certes, le film offre une évasion par la danse – un élément essentiel et fort du scénario- à cette réalité sombre et à la perte des amis, mais il créé un indéniable malaise par ces ambiguïtés scénaristiques, même s’il est, techniquement, des plus réussis.
