TV – Diffusion sur Ciné+ Émotion, vendredi 28 avril à 22h30
LES INTRANQUILLES, de Joachim Lafosse – 1h54
Avec Damien Bonnard, Leïla Bekhti, Gabriel Merz Chammah
Mon avis : 4 sur 5
L’histoire ?
Leila et Damien s’aiment profondément. Malgré sa fragilité, il tente de poursuivre sa vie avec elle sachant qu’il ne pourra peut-être jamais lui offrir ce qu’elle désire.
Ce qui touche dans ce film ?
Tout commence par une banale séquence familiale avec un couple de parents et leurs deux enfants dans une voiture. Mais voilà qu’en musique de fond surgit dans la sono du véhicule, un tube de Bernard Lavilliers, que Damien Bonnard et Leïla Bekhti fredonnent aussi :, c’est Idées noires. Juste une chanson, mais dont la mélancolie suicidaire n’est pas là par hasard… Car Damien, peintre de profession, qui doit fournir quarante toiles en quarante jours à son galeriste, est un hyperactif, un bipolaire, capable de se lever en pleine nuit pour réparer un Solex ou aligner d’impressionnantes longueurs de piscine.
Pour écrire ce scénario, le cinéaste belge a puisé dans ses souvenirs d’enfance car son père était lui-même bipolaire et n’est pas arrivé à vraiment faire carrière de photographe portraitiste du fait de cette maladie. Joachim Lafosse raconte : « « Il m’en est resté une très grande admiration pour les portraitistes surtout, et dès le début j’ai pensé notamment aux travaux de Julien Magre, en espérant pouvoir retrouver au moins un peu de cette simplicité extraordinaire. Mon père s’était juré, il le répétait sans cesse, de « ne jamais faire de mariage », il voulait vivre de la photo sans en passer par là. C’est ainsi qu’il s’est mis à photographier des tableaux. Les artistes venaient déposer leurs œuvres, mon père les installait, les éclairait, les photographiait. J’ai vécu au milieu de tout ça, dans un rapport direct avec la peinture, la lumière, le cadre, la photo. »

