Javier Bardem, le boss

Après l’excellent Les Lundis au soleil et Escobar, Fernando León de Aranoa retrouve son vieux complice, Javier Bardem, qui campe de façon magistrale ce patron au ton doucereux et qui pourrait presque paraître parfois sympathique. En tout cas, c’est tout sauf un homme distant avec ses troupes et il sait parfaitement leur faire un numéro de charme même si son apparente affabilité cache un pèlerin pas vraiment sympathique. Commentaires du comédien : « Le projet de El Buen Patrón nous permettait de revenir à des expériences plus proches de nous, de notre ville, et cela m’excitait beaucoup. Chaque fois que nous nous retrouvons, nous nous amusons à imaginer et à lancer des idées, des concepts et des blagues. »

Si l’attitude du boss peut nous paraître en France un peu exotique, habitués que nous sommes à des contestations plus musclées, El buen patrón décrit très bien la violence latente qui se développe dans le monde du travail. Cette comédie sociale a remporté six Goya, l’équivalent espagnol des Oscars et des César, notamment celui du meilleur acteur. Une fois encore, la confirmation du talent d’un des plus grands comédiens espagnols.

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