Une comédie fraternelle

TV : Diffusion sur Canal+, vendredi 21 à 22h50

JUMEAUX MAIS PAS TROP, d’Olivier Ducray et Wilfried Méance – 1h38
Avec Ahmed Sylla, Bertrand Usclat, Pauline Clément

Mon avis : 3 sur 5

L’histoire ?

Trente-trois ans après leur naissance, deux frères jumeaux découvrent soudainement l’existence l’un de l’autre… Pour Grégoire et Anthony, la surprise est d’autant plus grande que l’un est blanc, l’autre noir ! Mais leur couleur de peau est loin d’être la seule chose qui les différencie ! En faisant connaissance, aucun des deux n’a l’impression d’avoir tiré le gros lot…

Et alors ?

Avec comme point de départ, cette histoire de frères séparés à la naissance, l’un étant noir et l’autre blanc, pouvait donner lieu à une comédie lourdingue. Tout est parti de la lecture d’un article lu par producteur Jérôme Corcos et expliquant qu’il y avait une chance sur un million de donner naissance à des jumeaux de couleur de peau différente.

Ce qui fait tout le charme du film, et son humour plus subtil que prévu, c’est que le duo de réalisateurs y a ajouté une dimension politique – Grégoire est parachuté en campagne électorale en région- sociale et familiale. Sans oublier la question de la stérilité dans le couple. Olivier Ducray et Wilfried Méance soulignent : « Si Anthony et Grégoire sont nés du même berceau, ils ont eu des destins radicalement différents : le premier a été ballotté d’un foyer d’accueil à l’autre et le second a grandi dans une famille bourgeoise. Au-delà d’un film sur les rapports entre Noirs et Blancs, c’est surtout un film sur l’égalité des chances. On souhaitait raconter que ce qui nous construit au-delà de notre ADN, ce sont les rencontres, l’éducation, le milieu où on évolue.«  Et en dévoilant ce frère « tombé » du ciel, Grégoire a, a priori, tout à perdre dans cette campagne électorale et la mixture du parachutage avec un candidat qui fait montre, au départ, d’un vrai cynisme face à la province profonde, à la presse locale.

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