Portrait d’une héroïne tragique, La Dernière Reine est celui d’une femme qui échappe au harem et aux codes du patriarcat et qui est écartelée entre la volonté, le désir de liberté et la fatalité. Comme elle n’a pas vraiment de « légitimité » politique et doit subir la loi des hommes – celle de son mari d’abord, celle du pirate ensuite – Zaphira apparaît comme une femme qui agit par instinct, avec un panache certain même si l’on sent vite que, pour elle, l’issue ne peut être que tragique.
Jouant aussi bien sur des scènes intimes où les désirs s’expriment, dans le cadre luxueux du harem, que sur des scènes de combat – la première séquence d’attaques de Barberousse est filmée au cœur de l’assaut avec un vrai réalisme malgré des moyens limités – La Dernière Reine, servi par un casting solide et équilibré et bénéficiant du travail du directeur de photographie Shaadi Chaaban , est une saga historique dotée d’un vrai souffle. Une occasion aussi de rendre justice aux femmes qui se sont levées au cours de l’Histoire pour secouer le joug du patriarcat.
