Un road-trip écologique envoûtant

Sorties cinéma : mercredi 12 avril 2023

SUZUME, de Makoto Shinkai – 2h02
Film d’animation avec les voix de Nanoka Hara, Hokuto Matsumura

Mon avis : 4 sur 5

L’histoire ?

Dans une petite ville paisible de Kyushu, une jeune fille de 17 ans, Suzume, rencontre un homme qui dit voyager afin de chercher une porte. Décidant de le suivre dans les montagnes, elle découvre une unique porte délabrée trônant au milieu des ruines, seul vestige ayant survécu au passage du temps. Cédant à son impulsion, Suzume tourne la poignée, et d’autres portes s’ouvrent alors aux quatre coins du Japon, laissant entrer toutes les catastrophes qu’elles renferment. L’homme est formel : toute porte ouverte doit être fermée. Là où elle s’est égarée se trouvent les étoiles, le crépuscule et l’aube, une voûte céleste où tous les temps se confondent. Guidée par des portes nimbées de mystère, Suzume entame un périple en vue de toutes les refermer.

Ce qui touche dans ce film d’animation ?

Retour de Makoto Shinkai (six ans après le remarqué Your Name, et trois après Les Enfants du temps, moins palpitant, avec ce film d’animation qui raconte un road-trip adolescent qui flirte entre fantastique et magique dans une réalisation des plus fouillées. Voyage de cette jeune fille et d’un personnage des plus atypiques, l’histoire est une variation sur le thème du deuil comme le souligne le réalisateur : « J’ai eu le sentiment que le Japon lui-même avait traversé une sorte d’adolescence et approchait de la vieillesse. Chaque fois que je voyageais à travers le pays pour présenter mes films, ou lorsque je retournais chez mes parents à la campagne, j’avais l’impression de voir de plus en plus d’endroits, autrefois animés, devenir abandonnés. À ces occasions, je me demandais pourquoi les gens tiennent à faire des cérémonies de prière telles que la cérémonie de la première pelletée de terre quand ils commencent quelque chose, mais ne font rien quand cela se termine. Les humains organisent bien des funérailles pour leurs pairs, mais rien pour la terre ou la ville. »

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