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NOS FRANGINS, de Rachid Bouchareb – 1h32 Avec Reda Kateb, Lyna Khoudri, Raphaël Personnaz, Samir Guesmi

Mon avis : 4 sur 5

L’histoire ?

La nuit du 5 au 6 décembre 1986, Malik Oussekine est mort à la suite d’une intervention de la police, alors que Paris était secoué par des manifestations estudiantines contre une nouvelle réforme de l’éducation. Le ministère de l’intérieur est d’autant plus enclin à étouffer cette affaire, qu’un autre français d’origine algérienne a été tué la même nuit par un officier de police.

Et alors ?

Deux assassinats en même temps… Dans la nuit du 5 au 6 décembre 1986, Malik Oussekine est battu à mort par les forces de l’Ordre. La même nuit, à Pantin, Abdel Benyahia est abattu par un policier ivre… Mêlant les deux histoires, Rachid Bouchareb unit deux affaires qui n’ont rien de commun, sauf de se situer au moment des grandes manifestations contre le projet de la loi Devaquet.

Le cinéaste est de la génération qui a poussé avec l’affaire Malik Oussekine, qui s’est passée en décembre 1986. « Nous l’avons tous traversée à cette époque, juste après les larges mouvements dont celui de SOS racisme fondé en 1984. Je venais de faire en 1985 mon 1er film, Bâton rouge, et ce drame est arrivé quelque temps après. Il a embrasé toute la France, des centaines et centaines de milliers de personnes. J’étais parti avec ce mouvement de SOS racisme, et l’espoir qu’on allait changer la société car on y croyait beaucoup. On a d’ailleurs fait avancer les choses. Toute la génération des étudiants de cette époque a été très touchée par ce qui s’est passé cette nuit-là. A l’époque, on se demandait ce qu’allaient devenir tous ces enfants nés de l’immigration, la place qu’ils allaient avoir dans la société. »