Chat va bien !

L’astuce du film, c’est aussi d’évoquer plusieurs thèmes : la présence du chat permettant aussi d’évoquer la question de l’autorité dans un couple comme celui du divorce. Il y aussi le décor des forêts vosgiennes qui promène l’histoire d’une classique vie à la ville (même si la vaste maison des parents n’a rien d’un logis de classe moyenne) vers la forêt et ses maisons isolés. Un choix voulu par le cinéaste qui souligne : « Le côté montagneux m’intéressait et on perçoit très bien, dans cette région, les variations des saisons. Cela permettait de bien incarner l’hiver notamment. Et puis cela rendait possible la présence d’un lynx puisqu’il est présent dans cette zone. J’aimais aussi le type de forêt qui plonge immédiatement dans l’univers du conte, avec la mousse, les magnifiques percées de lumière.« 

Outre la jeune Capucine Sainson-Fabresse qui étonne par la maturité de son jeu, le film est aussi l’occasion de retrouver Corinne Masiero dans un rôle qu’elle affectionne : celui de la râleuse qui dit ses quatre vérités aux autres. Pour les besoins de l’histoire, cette solitaire est en prime flanquée d’un sacré clébard qui répond aux doux nom de « Rambo ». Une grande gueule qui, sans vraie surprise, cache un cœur gros comme ça…

Film familial par excellence, cet opus a touché les descendants de Maurice Genevoix. Commentaires de Guillaume Maidatchevsky : « (…)j’étais un peu angoissé car nous avions pris certaines libertés par rapport au roman.
D’autant que ce livre a bercé la jeunesse du petit-fils de Maurice Genevoix. Or il m’a dit que j’avais réussi à lui tirer
une larme. Pour moi, le défi était alors relevé puisque le film l’avait reconnecté à ses émotions d’enfants. Il a été
particulièrement touché par le fait que nous ayons conservé ce point de vue de l’animal mais aussi par le divorce
des parents où le chat joue le rôle de compagnon de route. »
Une histoire simple, sans effets spéciaux, à partager en famille.

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