Quand Balzac visait la presse

La mise en scène est baroque à souhait et permet de tenir en haleine le public durant un film très long, le travail de la photographie est magnifique avec l’utilisation d’objectifs particuliers : déformant discrètement les perspectives, ils assombrissent parfois les bords de l’écran. Ce qui confère au vision réaliste du jeune Rubempré un côté parfois poétique, parfois même à la frontière du fantastique.

Le casting est royal et, en maquignon de la littérature, Gérard Depardieu parvient encore à étonner. Quant à Benjamin Voisin, il donne vie à un Rubempré des plus attachants. Commentaires du réalisateur : « Il avait une innocence sans mièvrerie, une sensualité sans vulgarité, une diction d’époque sans effort. Une évidence de cinéma où le moindre geste à une grâce sans calcul. Il était Rubempré, un Rubempré moderne. Tout s’incarnait… Il suffit de voir son assurance face à Depardieu. C’est le même métal. C’est animal. » Il faudrait encore évoquer le personnage tout en cynisme du poète mondain à succès, campé avec brio par Xavier Dolan, ou encore celui du journaliste sans scrupules joué par Vincent Lacoste.

Une grande adaptation d’un roman incontournable du maître de La Comédie humaine.

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