Enfant de Liverpool lui-même – il est né dans une famille ouvrière qui avait dix enfants – Terence Davies signe un film radical marqué par le contraste entre les chants et la violence de certaines séquences où les femmes du clan laissent exploser leur désespoir et leur haine face à ce tyran névrosé.En ouvrant la boite de Pandore des souvenirs familiaux, surgissent alors tous les souvenirs d’une famille blessée à jamais.
Avec le recul, et malgré la force du propos et le jeu des comédiens principaux, le film a pris quelques rides avec une réalisation un peu trop rigide et à la symbolique parfois lourde : les plans sur les portes, les fenêtres ou les cages d’escalier deviennent un peu répétitifs pour signifier l’enfermement permanent des principaux membres de la famille, soumis aux éclats du père.
Malgré ces réserves, ce drame qui fait la part belle aux chants qui rythment la vie de cette famille est un puissant cri de guerre contre les violences faites aux femmes.
