Généreux mais manqué …

TV : diffusion sur 6ter, jeudi 9 à 21h05

LA RAFLE, de Roselyne Bosch – 2h05
Avec Jean Reno, Mélanie Laurent, Gad Elmaleh

Mon avis : 2 sur 5

Le scénario ?

1942. Joseph a onze ans. Et ce matin de juin, il doit aller à l’école, une étoile Jaune cousue sur sa poitrine… Il reçoit les encouragements d’un voisin brocanteur. Les railleries d’une boulangère. Entre bienveillance et mépris, Jo, ses copains juifs comme lui, leurs familles, apprennent la vie dans un Paris occupé, sur la Butte Montmartre, où ils ont trouvé refuge. Du moins le croient-ils, jusqu’à ce matin de 16 juillet 1942, ou leur fragile bonheur bascule…
Du Vélodrome d’Hiver, où 13 000 raflés sont entassés, au camp de Beaune-La-Rolande, de Vichy à la terrasse du Berghof, La Rafle suit les destins réels des victimes et des bourreaux.

Et alors ?

Les bons sentiments ne font pas (toujours, souvent ?) les bons films ! La preuve avec cette reconstitution de la tragique rafle du Vél d’Hiv. Et pourtant, Roselyne Bosch a fait un long travail de recherche en s’adressant à Serge Klarsfeld qui, depuis trois décennies, a eu à cœur de recenser les victimes. La cinéaste raconte : « Il est capable de vous dire :  » Voilà qui est parti, par quel convoi, avec qui, à quelle date…. » Mais il s’était occupé des morts. Et moi, je cherchais des survivants. Et puis ce qui intéresse un historien n’est pas forcément ce qui intéresse le cinéaste.Serge Klarsfeld a été en revanche un formidable conseiller historique lorsque j’ai abordé l’extrême complexité des relations entre Vichy et les autorités allemandes. On peut parler de  » marchandage  » humain. Les chemins de fer français adressaient des  » factures  » à Berlin, c’était  » tant  » par tête de juif transporté jusqu’à la frontière allemande. «  On ne peut pas reprocher à la cinéaste d’avoir fait de longues recherches pour être le plus juste historiquement et d’avoir choisi d’évoquer les quelques survivant. Pour autant, le résultat n’est pas à la hauteur des espérances !

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