De fait, ce film montre bien au quotidien, mais à travers le regard de ces trois femmes d’âge différent, comment cette guerre oubliée qui a duré en tout 26 ans, a traumatisé des générations car, outre les violences subies, si plusieurs traités et protocoles de paix ont été signés, ils n’ont jamais été respectés.
Jouant sur trois modes d’expression de trois générations différentes – de la parole aux cris révoltés du rap – Nayola est servi par une animation brillante, avec une étonnante variété de plans et de cadrages, et des couleurs qui rappelle autant les masques africains que l’art contemporain. Un drame « porté » par des musiques angolaises de David Zé, Mário Rui Silva et qui se termine par le blues du grand artiste Bonga. Un film qui vous étreint… en dénonçant de manière poétique, voire ésotérique, les ravages de la guerre.
