Deux amies face à un déni…

Le film montre bien comment, avec l’aide de son amie avocate, déterminée (un vrai contre-emploi pour Géraldine Nakache) et de son mari qui ne la lâche pas durant sa détention, la machine judiciaire s’emballe et fait peu de cas de la personnalité de la personne accusée. Maud Wyler campe cette mère perdue avec une grande fragilité et, par ses postures, la manière de se replier physiquement sur elle, elle exprime bien les déchirements intérieurs de cette mère. Une attitude d’autant plus paradoxale qu’avocate de métier, elle est habituée à être maîtresse de son image.

L’idée de départ est forte, mais pourquoi une réalisation si classique, à la façon d’un André Cayatte et des films judiciaires des années 60-70 ? Jamais, la réalisatrice ne filme ce récit de manière surprenante, y compris dans le prétoire. Par ailleurs, le montage aurait mérité plus de rythme, tout comme son titre qui est un peu passe-partout. C’est ce qui gâche l’originalité d’un drame qui a l’immense mérite d’aborder un thème laissé trop longtemps dans l’ombre.

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