TV : Diffusion sur France 5, vendredi 3 février 2023

L’HORLOGER DE SAINT-PAUL, de Bertrand Tavernier – 1h45 (1974)

Avec Philippe Noiret, Jean Rochefort, Sylvain Rougerie

Mon avis : 4 sur 5

L’histoire ?

Abandonné par sa femme, Michel Descombes, horloger à Lyon, élève seul son fils, Bernard. Un jour, la police vient faire une perquisition à son domicile. Surpris, le père apprend que son fils est en fuite avec sa compagne car il a tué un des gardiens d’une usine. Michel se rend alors à l’évidence, il ne connaît pas vraiment Bernard. Lorsque ce dernier se fait arrêter, Mr Descombes met tout en œuvre pour créer une véritable relation avec lui.

Pourquoi le voir et le revoir ?

Adaptant le polar de Georges Simenon, L’Horloger d’Everton, qui se déroulait aux États-Unis, dans son Lyon natal, Bertrand Tavernier capte parfaitement le climat et le credo libéral du pompidoulisme bon teint. Le jeune réalisateur a mis du temps à convaincre le romancier célèbre à lui céder ses droits et demande à Jean Aurenche et Pierre Bost, hier victime de libelles des Cahiers du cinéma, de s’attaquer au scénario avec le succès que l’on sait. Faisant de Lyon – qu’il filme avec la tendresse d’un natif nostalgique du lieu – comme second personnage du film, Bertrand Tavernier signe le portrait d’une époque où le climat politique est tendu et les slogans claquent, du style « Un bon flic et un flic mort. »