Quand le rap joue classique

De fait, cette comédie aligne, après dix premières minutes assez réussies, une histoire qui manque de rythme et dont on devine vite les rebondissements, y compris le mal dont souffre le professeur de chant. Les situations sont convenues et parfois peu vraisemblables, comme l’irruption des banlieusards le jour du concours de chant, et ce, malgré le cadre spectaculaire de l’Opéra Garnier dont Claude Zidi Jr. a su tirer parti au demeurant. Ou quelques séquences assez justes sur les relations familiales, notamment quand le frère d’Antoine, provisoirement en détention, ment à sa mère en lui faisant croire qu’il est allé s’entraîner au Japon.

Michèle Laroque a bien du mal à faire exister ce professeur de chant et à être crédible quand elle enseigne, l’histoire d’amour entre Antoine et sa camarade de cours un brin téléphoné… Seul, Mohamed Belkhir, alias MB14, rappeur reconnu et ayant été révélé par The Voice-saison 5, tire ses épingles du jeu en faisait ses premiers pas au cinéma et en campant un personnage tout à fait crédible..Cerise sur le gâteau, la participation de Roberto Alagna qui joue son propre rôle et surprend toujours par son formidable naturel.

Un divertissement gentil et plein de bonnes intentions : c’est un peu court pour faire un film qui reste dans les esprits.

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