La comédie grinçante des amis

Les rapports avec les autres, les filles notamment, ne sont jamais simples comme s’il y avait en permanence du non-dit dans les relations sociales et que, même dans l’amitié, chacun se distribuait un rôle. Comme dans certains films de Polanski, le réalisateur sait créer chez le spectateur un sentiment récurrent d’ambiguïté, comme s’il ne savait plus à qui se fier dans cette bande où, derrière les sourires, surgissent des tensions, même si elles sont tues. Et assez vite, Pete semble englué dans une espèce de complot collectif.

Le cadre de le l’histoire – ce grand manoir isolé dans la campagne anglaise – renvoie à une brochette de films d’horreur et créé une atmosphère pesante. Y compris lors d’une banale partie de chasse où Pete se retrouve, une fois de plus, la risée de ses amis, tant il est une piètre gachette.

Jouant sur un crescendo habile, Andrew Gaynord mène le spectateur jusqu’au terme d’une histoire dérangeante et qui se conclue par une très bonne réplique… à découvrir sous peine de casser tout suspense.

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