Le plus intéressant dans l’affaire, c’est la description d’une Amérique fracturée et une époque où le racisme à l’égard de la population afro-américaine est très vivace et Baz Luhrmann montre bien comment la musique d’Elvis prend sa source dans la musique black.
Pour le reste, rien n’est oublié dans ce biopic, pas même le fameux sandwich aux bananes et au beurre de cacahuète dont raffole le rocker à l’automne de sa vie. On devine que Tom Hanks a pris un malin plaisir à camper ce colonel qui apparaît comme une belle crapule. Si Austin Butler ne parvient pas à meubler tout l’espace, il s’en tire plutôt avec les honneurs dans les séquences de spectacle où il est crédible en bête de scène. Quand il avait entendu parler du projet, il a tout fait pour en être et raconte : « Je suis devenu totalement obsédé par l’univers d’Elvis. Je me suis mis à lire et à visionner tout ce que je pouvais sur la vie d’Elvis, ses amis, ses relations. Je n’écoutais plus que sa musique. Avant même les auditions, j’ai envoyé à Baz une vidéo où on me voyait jouer au piano et chanter Unchained Melody »
Un biopic dans la plus pure tradition hollywoodienne. Propre mais un peu long quand même : cela donne surtout envie de revoir le King en vrai.
