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La promotion bat son plein pour la sortie de Avatar – La voie de l’eau, treize ans après le premier volet qui fit un carton historique. Radio, télévision, presse : James Cameron a été vu partout « en exclusivité ». Qu’importe si une infime partie de journalistes a visionné l’opus dans son intégralité de 3h12. Il faudra attendre le 14 décembre pour savoir si le roulement médiatique et l’aura du réalisateur à grand spectacle, grand défricheur technique, ont poussé le grand public à se précipiter dans les salles.
Treize ans après le premier Avatar, Avatar – La voie de l’eau propose un récit qui se déroule dix ans après les événements relatés dans le premier film. L’histoire est celle des membres de la famille Sully (Jake, Neytiri et leurs enfants), les épreuves auxquelles ils sont confrontés, les chemins qu’ils doivent emprunter pour se protéger les uns les autres, les batailles qu’ils doivent mener pour rester en vie et les tragédies qu’ils endurent…
Pour avoir une critique de ceux qui l’ont vu in extenso, il faut aller du côté de l’Angleterre où le film est sorti six jours avant la France. Mieux, c’est Guillermo del Toro qui a dégainé le premier le concert de louanges sur Twitter : “Avatar : La voie de l’eau regorge d’images majestueuses et d’émotions à une échelle épique, épique. Un maître au sommet de ses pouvoirs…” Une chose est sûre : ceux que le premier volet a fasciné vont sans doute se précipiter et ceux qui l’ont trouvé, visuellement magnifique, mais scénaristiquement un peu longuet hésiteront à sauter le pas tout de suite, sauf si l’incroyable de promotion avec des journalistes devenus les meilleurs hérauts de cette sortie font encore de l’effet…
Alors que la pandémie a bouleversé le planning de tournage d’un réalisateur-producteur ambitieux et inventif, celui-ci a déjà annoncé qu’un cinquième long métrage est prévu pour 2028… Une chose est sûre : très à l’écoute des rumeurs de son temps, Cameron a su, avec Pandora, personnage à part-entière de ce monde cinématographique, construire une espèce de « métaphore du monde » en y glissant des thèmes qui résonnent en chacun de nous, tel celui de l’écologie, de l’épuisement des ressources, du besoin de consommer moins et autrement… Le tout en adaptant trois types de caméra pour pouvoir tourner en 3D sur terre, entre terre et mer et sous l’eau, sans doute pour les séquences les plus spectaculaires. Une chose est sûre : avec James Cameron, le cinéma rime avec expérimentation et audaces dans tous les secteurs d’un plateau.

