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DES HOMMES, de Lucas Belvaux – 1h41 (2020)

Avec Gérard Depardieu, Jean-Pierre Darroussin, Catherine Frot

– Diffusion sur Ciné+ Premier, jeudi 8 décembre 2022 à 20h50 –

Mon avis : 3 sur 5

Le pitch ?

Ils ont été appelés en Algérie au moment des « événements » en 1960. Deux ans plus tard, Bernard, Rabut, Février et d’autres sont rentrés en France. Ils se sont tus, ils ont vécu leurs vies. Mais parfois il suffit de presque rien, d’une journée d’anniversaire, d’un cadeau qui tient dans la poche, pour que quarante ans après, le passé fasse irruption dans la vie de ceux qui ont cru pouvoir le nier.

Et alors ?

Adaptation fidèle du roman fort de Laurent Mauvignier, Lucas Belvaux signe un film politique pour raconter la sale guerre d’Algérie qui a laissé bien des traumatismes, entretenu tant de rancœurs. Multipliant dans une première partie, les allers-retours entre hier et aujourd’hui, le cinéaste centre son récit sur Feu-de-Bois, un taiseux agressif, campé par Depardieu dont il dit : « C’est un personnage double. On le voit à deux époques de sa vie, distantes de plus de quarante ans. Quand il arrive en Algérie, il a vingt ans et il s’appelle Bernard. Il va y découvrir à la fois la beauté du monde et de l’amour mais aussi l’horreur dont l’humanité est capable. Il ne s’en remettra jamais. L’histoire de l’Algérie passionne Gérard, il la connaît très bien. Il est trop jeune pour avoir fait la guerre mais, enfant, adolescent, il a connu des appelés, il les a vus revenir, cassés. En plus, c’est un provincial. On peut imaginer qu’il a connu Feu-de-Bois. Il n’a pas eu à l’inventer. Il pouvait faire appel à ses souvenirs et à son talent ! »