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LES AMANDIERS, de Valeria Bruni Tedeschi – 2h06


Avec Nadia Tereszkiewicz, Louis Garrel (ci-dessus), Sofiane Bennacer,
– Sortie : mercredi 16 novembre 2022 –
Mon avis : 5 sur 5
Le pitch ?
Fin des années 80, Stella, Etienne, Adèle et toute la troupe ont vingt ans. Ils passent le concours d’entrée de la célèbre école créée par Patrice Chéreau et Pierre Romans au théâtre des Amandiers de Nanterre. Lancés à pleine vitesse dans la vie, la passion, le jeu, l’amour, ensemble ils vont vivre le tournant de leur vie mais aussi leurs premières grandes tragédies.
3 raisons d’y aller ?
Un pan de l’histoire du théâtre moderne. Dans ce scénario, aussi riche qu’habile, coécrit avec Noémie Lvovsky et Agnès de Sacy, Valeria Bruni Tedeschi signe une histoire très personnelle puisqu’elle fit ses classes dans le célèbre centre, animé par Patrice Chéreau. Elle raconte : « Cette école a été fondatrice pour moi, dans mon travail et dans ma vie. Les gens que j’y ai rencontrés, les choses que j’y ai vécues, sont toujours fortement en moi. » De la sélection des candidats, venus de milieux sociaux très différents, aux répétitions de la pièce avec l’omniprésence du maestro et de son adjoint, Patrice Romans, on voit bien comment une nouvelle manière de concevoir le théâtre, d’incarner un personnage sont nés à Nanterre.
Malgré leurs parcours, les trois scénaristes ont aussi inventer comme le souligne la réalisatrice : « La base, ce sont les souvenirs. Pas seulement les miens, mais aussi ceux de Noémie et d’Agnès, et, dans ce cas, ceux des anciens élèves. Mais ensuite, on se donne une totale liberté pour retravailler, fictionner, mélanger, inventer. Tout ça, c’est notre terrain de jeu. L’imaginaire doit s’amuser sans se censurer, sans trop d’interdits. » On mesure aussi les rapports – dans la séquence américaine à l’Actor’s Studio, de la modernité du travail accompli par Patrice Chéreau au théâtre. Un metteur en scène qui ne conçoit pas de premiers de la classe et qui lance lors des répétitions : » Peu importe le temps passé sur scène, le premier ou le second rôle, ce qui compte, c’est le travail. »
