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BLACK IS BELTZA II : AINHOA, de Fermin Muguruza – 1h20
Film d’animation –
– Sortie : mercredi 16 novembre 2022
Mon avis : 4 sur 5

Le pitch ?

Vingt ans après le premier opus, le film raconte, sous la forme du voyage initiatique de son héroïne Ainhoa, la fin de la Guerre froide et la répression policière espagnole face à une nouvelle génération d’activistes basques ayant soif de musique et de liberté.

Et alors ?

Il ne s’agit pas de la suite des aventures de Manex, pirate et justicier romantique du premier volet des aventures, Black is Beltza (2018) que l’on découvre ici, mais celui de sa fille, Ainhoa, sensuelle cubaine qui n’a pas froid aux yeux. Avec ces aventures, elle est le témoin des derniers soubresauts de la guerre froide avec des conflits qui, du Liban en Afghanistan, ont marqué la fin des années 80. L’ambition du film est, comme le souligne Fermin Muguruza de montrer « comment les problèmes du monde convergeaient, comment le local et le global étaient interconnectés et pourquoi l’expression mondialisation a commencé à être utilisée précisément l’année où se déroule notre nouvel épisode, en 1988.« 

Sous la forme de différents périples d’Ainhoa, qui la conduisent jusqu’en Afghanistan, et ces champs de pavot, on découvre différents lieux, différents protagonistes qui affrontent des évènements difficiles, voire tragiques. Un monde où les conflits poussent comme des champignons : outre la question de l’ETA, la guerre Irak-Iran, la guerre civile au Liban ou encore le conflit en Afghanistan ensanglantent bien des régions du monde dans lesquelles Ainhoa est amenée à poser son sac, découvrant un peu plus de son histoire à chaque étape. Et en affrontant bien des épisodes violents comme le prouve la séquence marseillaise où la jeune femme est confrontée aux trafiquants d’héroïne, dont la ville était lors devenue une sorte de « capitale ».

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