Cinéma actualité

SEULE LA JOIE, de Henrika Kull – 1h30

Avec Katharina Behrens, Jean-Luc Bubert, Adam Hoya, Maria Mägdefrau

– Sortie : mercredi 2 novembre 2022 –

Mon avis : 3 sur 5

Le pitch ?

Sascha travaille dans une maison close à Berlin depuis de nombreuses années. Maria, une nouvelle arrivante, est indépendante, non-conformiste et queer. Sascha est immédiatement attirée par cette altérité, Maria à son tour est fascinée par l’aisance suprême de Sascha. Cette attirance devient un amour qui fonctionne différemment de tout ce qu’elles ont pu connaître auparavant. Mais la peur de se dévoiler l’une à l’autre va remettre en question leur relation.

Ce qui touche dans ce film ?

Henrika Kull explique en ces termes comment elle a eu l’idée de cette histoire : « J’ai toujours été intriguée par tout ce qui a trait au désir et aux corps et par les espaces de frontières sociales et de stigmatisation. En 2010, un travail de recherche m’a menée dans une maison close pour la première fois. Je souhaitais comprendre comment fonctionne cet endroit. Comment les femmes qui y travaillent appréhendent la féminité ? Comment se comportent-elles entre elles ? Comment se comportent-elles avec leurs clients ? »

Dans ce deuxième long métrage, Henrika Kull part sur une idée originale consistant à montrer comment un amour profond, une passion peut naître dans un lieu des amours tarifées a priori peu propices à ce genre de sentiments et d’errances sur la Carte du Tendre. Et c’est d’autant plus étonnant que, doucement, un lien amoureux fort unit Sascha et Maria, qui « travaillent » dans cette maison close.