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LE SALAIRE DE LA PEUR, de Henri-Georges Clouzot – 2h31
Avec Yves Montand, Charles Vanel, Folco Lulli, Peter van Eyck
– Diffusion sur Arte, le lundi 24 octobre à 20h55 –
Mon avis : 5 sur 5
Le pitch ?
En Amérique Centrale, une compagnie pétrolière propose une grosse somme d’argent à qui acceptera de conduire deux camions chargés de nitroglycérine sur 500 kilomètres de pistes afin d’éteindre un incendie dans un puits de pétrole. Quatre aventuriers sont choisis et entament un voyage long et très dangereux…
Pourquoi ce film est un classique ?
C’est paradoxalement en Camargue que Henri-Georges Clouzot a su reconstituer avec un réalisme saisissant l’univers oppressant de ces routes perdues de l’Amérique Centrale où les quatre aventuriers risquent le tout pour le tout pour une poignée de dollars. À l’époque, ce fut l’un des films les plus chers du cinéma français et ce, d’autant plus que de problèmes météorologiques – de rafales de vent et les très fréquentes averses de pluie furent responsables de la destruction de nombreux décors – en suspensions fréquentes du tournage, le budget initial fut très largement dépassé !
Sur cette route de tous les dangers, Clouzot ne pouvait que se régaler de décrire la lente inversion des rapports entre Mario (Montand) et Jo (Vanel). Au fur et à mesure que le vieux caïd se dégonfle, le jeune mec est ravit de le maltraiter et de l’humilier. Et cette espèce de sadomasochisme est au cœur du cinéma du réalisateur des Diaboliques.

