Quand John Ford débutait

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Le cinéma des origines revient grâce au DVD. La preuve avec ce coffret Premiers westerns (*), qui proposent quelques pépites d’un débutant au temps du cinéma muet : John Ford.

Parfois, on oublie que John Ford, le cinéaste des Cheyennes, de La Poursuite infernale ou de La Prisonnière du désert, a commencé bien avant l’arrivée du Parlant.

Ayant suivi son frère Francis à Hollywood, le futur John Ford joue d’abord des petits rôles sous le nom de Jack Ford avant d’être engagé comme assistant-réalisateur par les studios Universal. Entre 1917 et 1920, il réalise une trentaine de films pour la compagnie dont la plupart n’ont pas survécu. C’est l’époque où il fait une rencontre déterminante avec Harry Carey, le grand acteur des westerns. Il a raconté par la suite : « Les studios avaient besoin de quelqu’un pour diriger un film bon marché avec Harry Carey, dont le contrat s’achevait. Je connaissais très bien Harry et l’admirais. Je lui ai parlé de mon idée. ‘ »C’est très bon, faisons le film ensemble. » Je lui ai fait remarquer qu’on n’avait même pas de machine à écrire. « Nom d’un chien, mais c’est inutile, on n’a qu’à inventer au fur et à mesure. » S’ils se sont brouillés par la suite, Jack aura réalisé 25 films en collaboration avec ce comédien alors célèbre.

Dans ces films construits « à chaud », le duo ne devait que respecter les règles édictées par Universal dans son mémo du 16 juillet 1917, soit l’interdiction de montre des coups directs au visage, des filles de petite vertu, des enfants négligés, des cowboys qui font la fête et picolent… Mais John Ford – il prendra définitivement ce nom en 1923 au générique de Cameo Kirby avec John Gilbert – n’est pas homme à être prisonnier des règles et on le voit dès À l’assaut du boulevard, dont l’histoire est construite sur une simple trame. Dans un ranch du Wyoming, l’un des cowboys tombe amoureux de la fille du patron. Elle s’enfuit avec un homme riche. Le cowboy décide de partir à sa recherche.

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