Un biopic pour Simone Veil

Cela faisait dit dix ans qu’Elsa Zylberstein tenait à incarner Simone Veil à l’écran et c’est elle qui a proposé aux producteurs Romain Le Grand et Vivien Aslanian le nom du cinéaste pour relever le défi. Elle raconte : « Olivier s’est totalement emparé du sujet et a mis un an à écrire un scénario incroyable.Quand je l’ai lu, j’ai été impressionnée et bouleversée. » Pour rentrer dans le personnage, la comédienne a pris huit kilos et copié sa démarche et sa manière de parler. Tout comme Rebecca Marder qui l’incarne dans sa jeunesse, de 15 à 37 ans. Et c’est Olivier Gourmet, méconnaissable après cinq heures de maquillage quotidien, qui incarne Antoine Veil. Un travail minutieux mené par les équipes de Pierre-Olivier Persin qui y gagnera, sans nul doute, une nomination lors des futurs César.

On ne peut douter de la sincérité des principaux « acteurs » du film. Reste que, dans le cas de Simone Veil, la fiction ne peut égaler la « vraie  » vie : il suffit de se souvenir du reportage de Paris Match qui a suivi Simone Veil, entourée de sa famille, lors de son retour au camp d’Auschwitz le 22 décembre 2004 Les images se suffisaient à elle-même. Mais, avec le biopic, le cinéma a trouvé un filon qu’il ne cesse d’exploiter.

Celui-ci a aura au moins le mérite de montrer, à une époque où l’extrême droite reprend du poil de la bête, à quoi ont conduit certaines idéologies monstrueuses…

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