Jouant sur des personnages complexes – jusqu’au bout du fil, on se demande ce que dissimule le sourire affiché par le personnage principal qui joue pourtant gros -, ménageant quelques séquences famiales qui densifient le récit, Asghar Farhadi signe une peinture sociale saisissante d’un pays où les réseaux sociaux ont récemment changé la donne. Il souligne : « Mon expérience personnelle m’incite à penser que l’omniprésence des réseaux sociaux dans la vie quotidienne est encore plus patente dans la société iranienne qu’ailleurs. Cela peut s’expliquer par la situation socio-politique du pays. »
In fine, Un héros décrit bien un pays où le citoyen est infantilisé et la liberté une notion très floue. C’est un conte politique et social d’une rare puissance.
