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ILLUSIONS PERDUES, de Xavier Giannoli – 2h30

Avec Benjamin Voisin, Cécile de France, Vincent Lacoste, Gérard Depardieu , Xavier Dolan

– Diffusion sur Canal+Cinéma, vendredi 30 septembre à 21h00 –

Mon avis : 4 sur 5

Le pitch ?

Lucien est un jeune poète inconnu dans la France du XIXème siècle. Il a de grandes espérances et veut se forger un destin. Il quitte l’imprimerie familiale de sa province natale pour tenter sa chance à Paris, au bras de sa protectrice. Bientôt livré à lui-même dans la ville fabuleuse, le jeune homme va découvrir les coulisses d’un monde voué à la loi du profit et des faux-semblants. Une comédie humaine où tout s’achète et se vend, la littérature comme la presse, la politique comme les sentiments, les réputations comme les âmes. Il va aimer, il va souffrir, et survivre à ses illusions.

Ce qui marque dans cette adaptation ?

Ambitieuse, cette adaptation du grand roman de Balzac par Xavier Giannoli – de la deuxième partie du livre précisément – est servie par un casting princier, tant Vincent Lacoste trouve un beau contre-emploi et Gérard Depardieu prouve, une fois encore, que, dans une histoire solide et bien dirigée, il fait la différence. Quant à Benjamin Voisin (repéré entre autres dans Été 85), il signe une composition impeccable dans la peau d’un Lucien de Rubempré très moderne.

Ce qui fait la force du film, c’est sa modernité car, en dehors de la technologie, les techniques de la presse pour « vendre » et les défauts du système, certaines compromissions, étaient déjà brocardés au temps de Balzac qui dût pourtant une part de sa survie économique aux textes qu’il écrivait pour les journaux pourtant vertement critiqués sous sa plume, mais qui lui assuraient une belle promotion.