Mais le jour où sa mère vit un accouchement long et douloureux, le destin de Lisa bascule. Dans l’exiguïté des pièces où elle est confinée avec ses sœurs dans l’attente de la « délivrance », il n’y a que les bruits des cris de la femme « au travail « qui répondent à ceux des travailleurs qui sont libérés des tâches du quotidien. Et, quand la nuit tombe, la cinéaste signe un drame aux accents bergmaniens dans un univers exclusivement féminin. L’irruption au petit matin du médecin et d’un père que l’on sent éméché vient clore un épisode sanglant où les femmes semblent promises à la soumission et à la peur du MAL.
Chronique d’un temps passé, de croyances d’une rare austérité avec le poids du péché quotidien, ce premier film, à la photographie soignée, est d’une beauté glaçante.
