Et jouant sur le contraste visuel entre les chambres colorés des ados et les lieux plus neutres des salles de cours – un joli travail du chef décorateur Maxym Nimenko- Kateryna Gornostai parvient à signer des tranches de vie assez réalistes. Et ce d’autant plus qu’elle intègre, dans cette fiction aux allures parfois de documentaires, des entretiens des comédiens témoignant sans filtre. Elle raconte : « Je peux dire que la teneur de ces échanges est entre la fiction et la réalité. Ce sont les acteurs qui ont décidé de ce qui était vrai ou pas. Mais je les remercie, car il y a au bout du compte beaucoup de sincérité dans ces entretiens. »

Si certaines scènes sont touchantes, durant la soirée de danse notamment, si la cinéaste montre bien l’importance du mobile, en forme d’espèce de drogue quotidienne chez ces jeunes y compris en plein cours, il manque une ligne directrice plus forte dans ce film qui s’avère trop long et un peu répétitif par rapport aux ambitions de cette réalisatrice pour son premier long métrage. Une petite déception donc.