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FITZCARRALDO, de Werner Herzog – 2h10 (1982)

Avec Klaus Kinski, Claude Cardinale, José Lewgoy

– Diffusion : sur Arte, lundi 5 septembre 2022 à 22h35 –

Mon avis : 4 sur 5

Le pitch ?

Brian Sweene Fitzgerald, plus connu sous le nom de Fitzcarraldo, rêve de construire le plus grand opéra du monde à Iquitos, au cœur de l’Amazonie. Pour gagner l’argent nécessaire à son projet, il achète une concession de caoutchouc le long du fleuve Uycali, réputé inaccessible à cause de violents rapides. Pour atteindre sa concession, Fitzcarraldo choisit de descendre le fleuve Pachitea, séparé de l’Uycali seulement par une montagne. Il devra hisser son bateau à vapeur en haut de la montagne pour basculer sur l’autre versant. Sa tentative finit par échouer et Fitzcarraldo transforme son navire en théâtre en accueillant chanteurs et musiciens pour un spectacle unique au cœur de la forêt amazonienne.

Ce qui touche toujours dans ce film ?

Prix de la mise en scène au Festival de Cannes en 1982, l’opus de Werner Herzog touche par sa démesure et son côté baroque dans une aventure portée par la démence d’un homme, un aventurier mélomane. Un rôle fait sur-mesure pour Klaus Kinski, plus habité que jamais par ce personnage et qui porte le récit de bout en boutavec son regard halluciné et son jeu démonstratif et théâtral.

Le film repose aussi sur une légende maudite : celle d’un tournage de tous les excès et de tous les dangers. Ainsi les Indiens aguarunas ont incendié le plateau; des Indiens engagés sur le tournage ont proposé à Werner Herzog de tuer Klaus Kinski qui les terrifiait; le tournage fut balayée par deux des plus grosses pluies du siècle…En autres ! Sans parler de la séquence des rapides où le navire a failli se briser dans les rapides avec une dizaine de personnes à son bord, notamment Werner Herzog !