Une danse macabre et théâtre. Dans un décor baroque, avec cet univers trempé de pluie, Patrice Chéreau signe, avec ce premier film, non pas un polar classique mais un récit de décomposition quand des ombres se mettent à chanceler sur la scène de la vie. Ce qui forme un contraste saisissant avec le final quand Claire semble reprendre pied dans une vie « normale ».
Un casting parfait. Charlotte Rampling apporte un charmé vénéneux et son mystère à ce récit de descente aux enfers, bien entourée qu’elle est par un casting des plus solides, de Bruno Crémer à Simone Signoret que le cinéaste retrouvera dans Judith Therpauve, plus inscrit dans une veine réaliste.
Avec La Chair de l’orchidée, Patrice Chéreau montrait la même puissance d’inspiration que celle dont il avait fait montre au théâtre. « Tout ce que je sais, tout ce que j’ai appris, c’est très peu de spectacles de théâtre et énormément de films. J’ai choisi le théâtre parce qu’il était à portée de main », confiait en 1995 l’artiste aux Inrockuptibles.
