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LE JOURNAL D’UNE FEMME DE CHAMBRE, de Benoît Jacquot

Avec Léa Seydoux, Vincent Lindon

– Diffusion sur C8, lundi 8 août 2022 à 21h10 –

Mon avis : 4 sur 5

Le pitch ?

Début du XXème siècle, en province. Très courtisée pour sa beauté, Célestine est une jeune femme de chambre nouvellement arrivée de Paris au service de la famille Lanlaire. Repoussant les avances de Monsieur, Célestine doit également faire face à la très stricte Madame Lanlaire qui régit la maison d’une main de fer. Elle y fait la rencontre de Joseph, l’énigmatique jardinier de la propriété, pour lequel elle éprouve une véritable fascination.

Et alors ?

Dénonàant la servitude et la bourgeoisie hautaine du XIXè siècle, le roman d’Octave Mirbeau, publié en 1900, a marqué les esprits tant la plume de ce pamphlétaire redoutée fait mouche quand il s’agit de décrire les mœurs des puissants de son époque et de s’élever contre toutes les forces d’oppression. Deux cinéastes de renom avait déjà adapté ce roman et pas des moindres : Jean Renoir et Luis Buñuel, dont le style colle à l’esprit de révolte du romancier.

Passant à l’acte, Benoît Jacquot reste fidèle au texte tout en privilégiant des dialogues incisifs qui ne sonnent pas comme « dans le bon vieux temps » et donne un ton moderne à cette adaptation du portrait d’une femme qui tente en permanence de survivre. « C’est quasiment un principe chez moi : j’essaie de naturaliser une langue qui n’est plus tout à fait la nôtre, la rendre contemporaine ; respecter les tournures de l’époque du film et donner l’impression qu’elles sont d’aujourd’hui » souligne le cinéaste.