Changement de registre avec La Terrasse, une comédie dramatique et politique sortie un an plus tôt, en 1980. Le pitch ? Des intellectuels de gauche amers et désabusés se réunissent régulièrement sur une terrasse pour échanger leurs désillusions. Il y a Enrico, scénariste en panne d’inspiration, Amadéo, en butte au mépris de sa femme, Luigi, veuf et au chômage et Sergio, dépassé professionnellement. Seul un jeune couple symbolise l’espoir.

Avec un casting mêlant grands noms du cinéma italien et du cinéma français (de Vittorio Gassman à Jean-Louis Trintignant, via Ugo Tognazzi et Serge Reggiani), sans oublier Marcello Mastroianni, le film joue sur une autodérision si typique d’un certain cinéma italien. Il fait une peinture au vitriol des mœurs du show-biz et de la politique italienne des années 80, au moment de l’éclosion du monde façon Berlusconi. Le film avait remporté le Prix du scénario en 1980 au Festival de Cannes et la récompense était amplement méritée, même si l’opus est parfois un brin bavard.