Un chaos social et familial

L’originalité de Eran Kolirin consiste à suggérer à travers des séquences diverses – l’envol manqué des colombes lors du mariage est toute symbolique de l’atmosphère générale – sans jamais enfoncer clou à l’aide d’un lourd pamphlet politique. Avec lui, l’humour est bien la politesse d’une forme de désespoir.

Derrière ce ton de comédie parfois noire, c’est tout un système d’exploitation et d’ostracisme qui est alors montré du doigt par ce film extrêmement bien joué. Il y a en prime de belles trouvailles de mise en scène comme lorsque les chœurs palestiniens chantent quand la ville est privée d’électricité. Idem pour les séquences avec le jeune soldat qui surveille le barrage et ne parvient pas à vaincre son envie de dormir durant les heures de garde la nuit. Ce qui va conduire à un drame.

Comme dans les films d’Elie Suleiman, il y a bien dans ce magnifique drame, qui commence par un mariage et se termine sur un enterrement, matière à rire ou à pleurer.

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