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Exilée en France pour fuir le régime de Téhéran, Zar Amir Ebrahimi, héroïne des Nuits de Mashhad, sur les écrans le 13 juillet, a reçu le prix d’interprétation féminine à Cannes pour ce film d’Ali Abbasi.

Désormais, Zar Amir Ebrahimi symbolise le courage d’une femme face à la folie du régime iranien « grâce à » un film, Les Nuits de Mashhad, œuvre de Ali Abbasi, le réalisateur de l’étrange Border. Le titre original de son nouveau film, Holy Spider, évoquait une araignée prétendument sacrée. Le titre français, Les Nuits de Mashhad, plus direct, raconte une histoire tirée d’un fait divers authentique. L’action se déroule en Iran en 2001. Une journaliste de Téhéran plonge dans les faubourgs les plus mal famés de la ville sainte de Mashhad pour enquêter sur une série de féminicides. Elle va s’apercevoir rapidement que les autorités locales ne sont pas pressées de voir l’affaire résolue. Ces crimes seraient l’œuvre d’un seul homme, qui prétend purifier la ville de ses péchés, en s’attaquant la nuit aux prostituées…

Pour Zar Amir Ebrahimi , ce personnage ne pouvait que lui parlait elle qui connaît bien le poids répressif du pouvoir iranien : l’actrice vit en exil des siens et de son pays, qu’elle a dû fuir il y a quatorze ans pour une histoire sordide. Elle raconte : « Une vidéo privée, tournée avec mon petit copain de l’époque. Elle a fini partout : sur internet, en DVD vendus dans la rue et sur les marchés. Tout le monde l’a vue. Je venais de jouer dans une série très populaire, Nargess, quand les images ont fuité. Le gouvernement a paniqué. Cela coïncidait, en plus, avec l’arrivée d’Ahmadinejad au pouvoir. » Avant de choisir le chemin de l’exil, elle a alors connu le vrai visage du pouvoir : interdiction de sortir de chez elle, nombreux interrogatoires…

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