La vengeance d’un père

Jouant habilement sur une esthétique urbaine, dans les décors d’un Bruxelles méconnaissable le plus souvent – il pourrait s’agir aussi de la banlieue d’une cité anglo-saxonne avec ses quartiers de briques rouges – Entre la vie et la mort est servi par une réalisation musclée et une photographie vintage qui marque la lumière et donne un côté très réaliste à l’ensemble. De fait, Christophe Nuyens, le chef opérateur, a fait un travail d’orfèvez. La scène de l’explosion de la grenade est ainsi restituée à l’image avec une grande force.

Si, plastiquement, le film est des plus réussis, le scénario est moins convaincant et manque de densité. Quant au casting, autant le grand acteur espagnol, Antonio de la Torre – qui a appris le dialogue par cœur n’étant pas bilingue et a perdu plusieurs kilos pour entrer dans la peau de ce père blessé- signe une composition parfaite, tout comme Olivier Gourmet, autant Marine Vacth est moins convaincante dans un personnage de composition de fille de flic qui tente de se rebeller contre l’autorité paternelle.

Une réalisation forte sur un scénario qui manque un brin de fond.

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