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EL BUEN PATRÓN, de Fernando León de Aranoa – 2h00

Avec Javier Bardem, Manolo Solo, Almudena Amor

– Sortie : mercredi 22 juin 2022 –

Mon avis : 4 sur 5

Le pitch ?

Un ex-employé viré qui proteste bruyamment et campe devant l’usine…
Un contremaître qui met en danger la production parce que sa femme le trompe…
Une stagiaire irrésistible… A la veille de recevoir un prix censé honorer son entreprise, Juan Blanco, héritier de l’ancestrale fabrique familiale de balances, doit d’urgence sauver la boîte.
Il s’y attelle, à sa manière, paternaliste et autoritaire : en bon patron ?

Et alors ?

Ayant raflé bien des Goyas en Espagne (les César), El Buen Patrón a débarqué sur son écran avec une affiche un brin vintage. Derrière l’image un peu lisse, se cache une vraie chronique sociale de notre époque à travers l’histoire de ce patron qui symbolise toutes les tensions pouvant traverser une entreprise employant une centaine de salariés et dans laquelle le patron vit au quotidien à leur côté. Déjà remarqué par Les Lundis au soleil, Fernando León de Aranoa livre ici une comédie sociale teintée d’humour noir, notamment avec l’épisode du comptable licencié qui va tourner au drame. Il définit lui-même son opus comme « une comédie mordante, gris foncé, presque noire. Un regard corrosif sur les relations personnelles et professionnelles au sein d’une entreprise familiale employant une centaine de travailleurs. ».

Portant le film de bout en bout, il y a Xavier Bardem, comédien fétiche du cinéaste, qui campe avec maestria ce patron qui n’est ni un parfait salaud, ni un saint mais multiplie les coups tordus pour surnager et faire vivre cette entreprise qu’il a héritée de son père. Un patron de plus qui est fils de…