Même s’il eut été plus logique de le tourner à New York – le cinéaste a dû y renoncer pour des questions budgétaires – le cadre d’un restaurant delicatessen dédié au 7ème art – était tout à fait originale dans cette transposition à l’écran du roman autobiographique d’Henri Roanne-Rosenblatt.
Malgré son abattage et son talent, Simon Abkarian ne parvient pourtant pas à porter un film qui finit par se noyer dans les références cinématographiques et les déclarations d’amour fou de Saül au cinéma. Le personnage de critique campé par Michel Vuillermoz est aussi assez caricatural et Pascale Arbillot a du mal à exister dans ce récit bourré de bonnes intentions mais qui ne font pas un grand film. Malgré la présence de second rôles tout à fait à la hauteur (de Brigitte Fossey en mère castratrice à Eric Caravaca et Hélène Noguerra), cette histoire ne parvient pas à embarquer son monde et à vraiment nous émouvoir.
