Avec, en toile de fond, la culture corse – des liens familiaux aux réunions fraternelles sur fond de guitare ou sur un terrain de foot dans une fraternité de clocher – cette comédie offre une farce sympathique portée par un duo d’acteurs dont le style est aussi différent que complémentaire. Si le film manque parfois de ressort et ne brille pas par son originalité de mise en scène, il offre quelques séquences réussis comme celle où Lucien s’adresse de manière condescendante et raciste à son frangin inconnu qu’il prend pour le cantonnier du coin car il veut rester seul sur la tombe de son père. Ou celle où Lucien doit faire face aux accusations des villageois d’avoir « couché » avec une fille du coin.
Jouant aussi sur les codes d’honneur corses – de l’enlèvement par des pseudo-nationalistes à la rencontre avec un gars à la mine patibulaire, vivant isolé dans le maquis, sans oublier la très réussie messe d’enterrement – cette comédie, qui aurait mérité un montage plus serré, offre quelques moments d’humour et d’humanité.
