S’il y a avait un peu moins de lourdeur sentencieuse dans la dialogues, on embarquerait sans barguigner dans ce western dans lequel le réalisateur se joue des grands espaces, des espaces brumeux et des ambiances nocturnes. Comme si, symboliquement, la philosophie du fermier était une rédemption avec dame Nature. En misant sur une mise en scène souvent au ras du sol, avec l’aide d’une steadicam qui glisse à travers champs, Potsy Ponciroli sait imprimer son rythme à ce western crépusculaire dont on sent bien que l’issue ne peut qu’être dramatique pour les différents protagonistes qui mentent tous…

La musique originale aurait certes pu être plus légère et les dialogues moins « philosophiques » ! Pour autant Old Henry parvient à dépoussiérer le genre dans une atmosphère où la violence peut jaillir dans un coin champêtre en diable et, en apparence, une terre d’Éden. En apparence, seulement…