L’enfant de la lagune

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LAND OF THE SONS, de Claudio Cupellini – 1h75
Avec Leon de la Vallée, Paolo Pierobon, Maria Roveran, Valeria Golino
– Sortie : Condor Entertainment –
Mon avis : 3 sur 5

Le pitch ?

Dans le futur, un mystérieux fléau a mis fin à la civilisation. L’humanité a presque disparu. Dans ce monde abandonné devenu hostile, un père et son fils luttent pour leur survie. Lorsque le premier finit par mourir, il laisse derrière lui le journal qu’il tient secrètement depuis des années. Mais incapable de lire, le jeune homme se lance en quête d’un adulte qui pourrait lui en révéler le contenu. Un voyage vers l’inconnu, au cours duquel il va apprendre que chaque rencontre peut être la dernière.

Et alors ?

Adaptation de la bande dessinée éponyme de Gip, parue en 2017, qui a remporté un grand succès, Land of the sons est signé Claudio Cupellini, la réalisateur de la série Gomorra, sur la mafia italienne). Le spectateur est plongé dès les premières images dans un univers post-apocalyptique où transmission et savoir peuvent sauver desvies. Commentaires du cinéaste : « Ce film est une histoire d’initiation dans laquelle un adolescent seul au monde oppose la beauté et l’émerveillement à la noirceur d’une terre devenue inexorablement hostile. Mais le film est aussi un récit d’aventure épique et passionnant, un grand voyage par le corps et l’esprit, qui parle de sujets qui sont de plus en plus au centre des préoccupations actuelles : l’avenir du monde que nous laisserons à nos enfants et l’importance de la mémoire. »

Indéniablement, Claudio Cupellini a su utiliser les décors naturels de lagune pour créer une atmosphère poisseuse à souhait où l’on a le sentiment que la fin du monde est proche, tant le travail sur la photographie en lumière naturelle est magnifique.

Côté comédien, outre la présence de Valeria Golino, en espèce de guérisseuse de cette ère apocalyptique, et Paolo Pierobon, le film est porté par l’interprétation du jeune Leon de la Vallée, qui est plus connu en Italie sous son nom de rappeur Leon Faun et dont le regard tour à tour halluciné ou plus volontaire vous transperce tout au long de cette longue errance.

Là où le film pêche un peu, c’est dans un scénario pas assez dense et qui fait perdre de l’intensité au milieu de l’histoire, notamment quand il part avec la jeune captive avant de se faire arrêter dans les zones de marais. Et de même le cahier de témoignage de son père à déchiffrer ne donne pas lieu aux séquences intenses à laquelle on aurait pu s’attendre.

Pour autant, ce conte noir ne manque pas d’atours pour nous embarquer dans ce voyage vers nulle part, tant l’horizon semble incertain pour le « héros » du récit.

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