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LES FEMMES DES AUTRES, de Damiano Damiani (1963) – 1h52
Avec Walter Chiari, Francisco Rabal, Dominique Boschero
– Sortie (en copie restaurée) : mercredi 18 mai 2022 –
Mon avis : 3 sur 5
Le pitch ?
Un groupe d’amis d’une petite quarantaine d’années se retrouve pour quelques jours. Tous ont une vie bien réglée qui contraste avec la vie dissolue de leur jeunesse…
Et alors ?
Dix ans après la sortie de I Vitelloni, de Federico Fellini, Damiano Damiani tournait cette histoire qui évoquait une fois encore des « gros veaux » des années 60, ces mâles dominants italiens toujours prompts à draguer les femmes, sans être d’une absolue légèreté loin de là. En le revoyant, on comprend comment ces errances nocturnes de maris en goguette a marqué les spectateurs tant le réalisateur italien a montré sans complaisance les mensonges, des coups fourrés de ces mâles en mal de séduction avec, au détour d’une séquence, un moment vraiment touchant.
Alors que la Cinémathèque rend hommage à un des cinéastes italiens qui a marqué les années 60, au même titre que les Rosi, Zurlini, Taviani et autres De Seta, la ressortie de ce film nous permet de retrouver le coup de griffe d’un cinéaste italien un brin oublié. Il est vrai, Damiani a signé une œuvre aux différentes couleurs, des films sociaux comme Les Femmes des autres à des westerns très grand public comme Un génie, deux associés, une cloche.
Même si le rythme a souffert avec le temps, même si les dialogues manquent parfois de nerf, Les Femmes des autres est une description bien sentie de la veulerie de ces hommes des sixties qui ont la drague conquérante. Et le fait que les comédiens viennent de différents pays – au côté des Italiens Walter Chiari et Riccardo Garrone, figurent l’Espagnol Francisco Rabal et le Français Paul Guers – donne un côté universel au propos. Quant à la mise en scène en noir et blanc, dans la grande tradition du néo-réalisme, elle confère une vraie atmosphère à ces errances dans l’univers urbain en pleine transformation des années 60.
Renseignements sur la rétrospective à la Cinémathèque en un clic.
TRAVELLINGUE 