De l’or pour du « Titane »

Le problème – et c’est la principale critique à faire au film – c’est qu’à trop jouer avec les clichés du genre, à faire d’Agathe Rousselle (Alexia), une machine de guerre, entre transgenre et transhumanisme, face à un père de substitution, pompier, accro aux médocs (Vincent Lindon est toujours parfait), Julia Ducournau finit par signer un film d’une grande virtuosité visuelle mais qui manque vraiment de profondeur scénaristique. Parfois, les scènes de violence semblent même un brin gratuites.

In fine, on a le sentiment d’avoir affaire à un film créé pour décrocher un prix en évoquant les cendres d’un monde qui bascule vers l’innommable. Pour l’anecdote, le réalisateur Bertrand Bonello fait une apparition dans Titane en campant le père d’Alexia. Admirant la radicalité de ses films, Julia Ducourau a voulu ainsi lui rendre hommage…

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