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Juste avant l’ouverture du Festival de Cannes, Canal+ diffuse le lundi 16 à 21h10, la Palme d’or 2021: Titane, de Julia Ducournau avec Vincent Lindon et Agathe Rousselle. Sous l’influence du cinéma de Cronenberg, l’opus ne laisse pas indifférent même s’il surprend surtout par ses qualités de mise en scène.

Le scénario de Titane est bref : après une série de crimes inexpliqués, un père retrouve son fils disparu depuis dix ans. Avec cette définition en forme d’explication de texte : titane, Métal hautement résistant à la chaleur et à la corrosion, donnant des alliages très durs.

Lors de la sortie du film, Julia Ducournau disait : « J’ai vraiment essayé de faire un film qui décoche une flèche, qui soit avant tout une expérience dont on sorte comme d’une épreuve physique ». Nul doute que, sur ce plan, elle est parvenue visuellement à ses fins, tant certaines séquences exigent d’avoir le cœur bien accroché quand les flammes le disputent au cambouis, aux larmes, au désespoir.

Évoquant le pouvoir de l’amour capable de provoquer un transformisme violent, Titane est un film qui, esthétiquement, est d’une rare puissance, tant Julia Ducournau sait jouer sur bien des genres pour créer une atmosphère étouffante à souhait. Et le montage apporte un rythme indéniable à cette histoire d’une noirceur absolue.